Les organisateurs du rallye d’Ypres attendent depuis une semaine l’officialisation de leur épreuve au programme du Mondial WRC, le plus haut niveau planétaire. L’épreuve belge, qui passera encore par Boeschèpe cette année, aurait alors un plateau de stars du 2 au 4 octobre.
« Aujourd’hui, on n’attend plus que la publication du calendrier international. On pensait que ça irait vite, mais tant que ça n’est pas écrit noir sur blanc… », nous expliquait-on vendredi au sein de l’organisation du rallye d’Ypres. « C’est imminent. On était suppléants car une semaine d’écart avec les dates du rallye de Turquie, c’était trop court pour les équipes. Sans ça, on aurait pu intégrer le calendrier dès le départ. Mais maintenant que la Turquie s’est décalée, c’est en bonne voie. »
Optimistes, les officiels belges ont l’œil collé à leur téléphone pour se faire confirmer la bonne nouvelle. En attendant, ils continuent de bosser. Leur course, si populaire, aura lieu (sauf Covid) du 2 au 4 octobre. Avec le label « championnat d’Europe » au minimum, probablement en Mondial WRC, ce qui serait historique. « On travaille sur deux parcours. Le classique, sur deux jours. Ou le mondial, avec une troisième boucle ajoutée le dimanche matin (au moins 300 km de course au total), avec spéciales télévisées. »
Pas d’inquiétudes pour les fans français, la course fera toujours une incursion à Boeschèpe, seul village tricolore traversé sur la volonté de la Fédération française dit-on à Ypres. « On a d’autres communes qui nous sollicitent mais ça se passe très bien avec Boeschepe. Et en Belgique, c’est pareil, on est très demandés. Ce tracé nous permet d’être sans doute le seul rallye au monde à proposer une spéciale transfrontalière qui part de Westouter en Belgique et arrive à Boeschepe via une frontière invisible. La première année, pour l’anecdote, on ne savait pas quand on allait dans une ferme s’il fallait leur donner un tract en flamand ou en français. »
Le passage à Boeschèpe est toujours prévu le samedi matin puis en début d’après-midi, mais la journée se finira une fois de plus assez tard, arrivée prévue à Ypres vers 22 heures, ce qui occasionnera des spéciales nocturnes, désormais très rares en Mondial. Excitant. Finalement, seul le coronavirus pourrait tout mettre par terre. « Comme tout organisateur, ça change tous les jours, on se lance dans un projet et 15 jours avant, on peut remballer nos valises. Pour l’instant, on se prépare normalement et on croise les doigts. »
Beaucoup de monde chaque année au rallye d’Ypres lors de son passage à Boeschepe. PHOTO PATRICK PATOU - VDN Ogier, Neuville, Tänak, quelles stars sur la route ?
Les fidèles de Boeschepe, en masse au bord de la route depuis plusieurs années, vont être gâtés. L’an dernier, devant leurs yeux, il y avait un extraterrestre, le Belge Thierry Neuville, venu pour le plaisir avec sa Hyundai WRC (les modèles les plus rapides), hors compétition. Et quelques pilotes connus comme l’Irlandais Craig Breen, pilote intérimaire en Mondial, vainqueur en catégorie R5 (les voitures les plus rapides hors WRC). Cette année, ce sera tout simplement la crème de la crème internationale.
Le Français Sébastien Ogier, six fois champion du monde, sera la grande star, accompagné de son partenaire chez Toyota, Esapekka Lappi. Autre champion du monde, l’Estonien Ott Tänak, titré en 2019, accompagné chez Hyundai de l’idole d’Ypres, le vice-champion du monde belge germanophone Thierry Neuville. Seul pilote de pointe à connaître les spéciales d’Ypres, il sera l’immense favori du week-end. Enfin, Hyundai engage sur certaines courses le plus grand pilote de tous les temps, l’Alsacien Sébastien Loeb, neuf fois champion du monde.