La crise sanitaire entre mars et juin a chamboulé la Coupe de France en 2020.
Si nous voyons à peu près comment se dessinera cette seconde moitié de saison, c'est encore un grand flou pour 2021.
Est-ce que tous les rallyes pourront survivre malgré leur annulation?
De mon point de vue perso, je ne pense pas. Les plus petites organisations pourraient simplement se décourager et ne plus organiser. C'est évidemment regrettable, mais si l'on essaie de trouver du positif là-dedans, n'est-ce pas un mal pour un bien d'avoir à l'avenir moins de rallyes? Il faut savoir que la Coupe de France, c'est plus de 200 rallyes par an, du petit régional au championnat de France. C'est l'un des chiffres les plus élevés au monde, si ce n'est le plus élevé tout court. On a déjà vu des conflits dans des ligues où des rallyes se gênent, ou alors des spéciales empruntées par 5 à 6 rallyes différents par an (je pense notamment à Peira Cava). Ça dessert plus la discipline qu'autre chose, amha
Qui dit moins de rallyes, dit plateaux gonflés. On le voit sur les rallyes organisés en août prochain qui affichent déjà tous complet. Cela permet à l'organisateur d'offrir un grand spectacle, d'avoir un confort financier, et d'ainsi pérenniser son épreuve. Moins de rallyes signifie aussi moins de besoin en commissaires par week-end. Ces derniers ont une moyenne d'âge élevée en général, c'est un public à risques qui exerce une activité bénévole demandeuse en temps et en voyage. Pas de commissaire, pas de rallye... Enfin, les organisateurs et bénévoles d'une épreuve disparue pourraient donner un coup de main aux rallyes existants et améliorer la qualité d'organisation, mais sur ce point je suis moins optimiste étant donné toutes les petites guéguerres locales.
S'il serait évidemment dommage de voir des épreuves disparaître, qu'elles soient mythiques ou simplement à côté de chez nous, cela pourrait avoir un impact positif sur la Coupe de France en général: des plateaux plus gros, des rallyes peut-être plus longs avec l'ajout des spéciales des épreuves disparues (exemple de Bessé-sur-Braye pour le Coeur de France), plus de spectateurs au bord des routes...
La crise économique qui se profile, à l'inverse, pourrait décourager des pilotes à prendre une licence. Ne rentrons pas dans le débat politique de la FFSA, qui a déjà son topic. Simplement, notre sport est l'un des plus chers, si ce n'est le plus cher du point de vue amateur. Combien ne voudront plus dépenser autant?
Je donne quelques pistes pour lancer le débat. Maintenant, libre à vous de donner votre point de vue, que ce soit en tant que pilote, copilote, spectateur, organisateur, commissaire... Le tout dans la cordialité bien entendu.