Je n'avais jamais raté un Mont Blanc .
Oui depuis des années je n'avais jamais manqué ce rendez vous qui m'avait amené a courir . Alors même si ma copilote préférée était enceinte et donc indisponible pour cette année 2014 rater l’édition n’était vraiment pas au programme .
Heureusement Jérôme était disponible , il n'avait jamais fait ce rallye et pallier a cette envie a bord de la M3 n’était pas pour lui déplaire , il me l'avais dit et c’était en mémoire . Avec Jérôme on partage deux magnifiques Cévennes , des éditions difficiles et âpres , de celles qui forgent des souvenirs costauds , de l'accident dans du muret , du brouillard , de la pluie torrentielle , de l'averse , du grain et des flaques avec des vieux pneus pluies pourris. Deux Cévennes quoi !
Mais deux podium a Montpellier et surtout deux arrivées de nuit dans cette ambiance incroyable de fin de course de notre dame de la Rouviere .
Alors autant dire qu'avec Jérôme le courant passe bien aussi , on a donc rapidement signé pour ce mont blanc .
Mais avant cela remontons a fin juillet , j'ai rendez vous a Annemasse pour refaire le passeport technique de la M3 en groupe N . Verdict non conforme pour cause d'absence d'anti brouillard . Courant Août stpeh mon ouvreur me commande les support de ces fameux AB a la concess' de sallanches et j’achète les vitres sur oscaro .
La semaine des vérifs je me décide a monter le tout sur le PC de la M3 et la je découvre que rien ne s'adapte . L'AB semble etre le bon mais le cadre et la visserie acheté chez bmw doivent etre ceux d'une autre version, rien ne s'adapte . Cool !
On pourrait douter dans ces moments la mais ce serait compter sans la providence et l'entraide qui persiste a exister dans le rallye . Le fils d'un de mes partenaires , fraîchement diplômé de l’école sbarro , prend les choses en main et avec les moyens du bord conçoit et réalise un système de fixation a base de feuilles d'alu . Nous verrons plus tard que ce sera du solide !
Bref comme d'hab on se pointe aux verifs un peu a l'arrache mais sans stress , ça c’était les premières années.
Jeudi soir , voiture au parc fermé dans la rue principale pour une fois , les voisines sont sympas , de la belles allemandes bien pourvue
A la veille de ce rallye on discute des objectifs , de ce qu'on en attend . Pour Jerome c'est simple , terminer est une priorité , il a aligné des abandons successifs et goûterait bien a nouveau au podium final .
Pour moi c'est autre chose , terminer est devenu une habitude , atteindre le top 50 est une étape validée en 2013 et je sais maintenant que c'est chose réalisable . Même si les gros plateaux comme au charbo ou au mont blanc ( 185 engagés ) compliquent toujours la donne ca focalise plus trop mon attention . Non cette année c'est le trophée Michelin qui m’intéresse , j'ai échoué a la porte des lots au charbo et j’espère bien inverser le résultat ici . Même si encore une fois la liste des engagés me déprime un peu . 38 engagés et une prime jusqu'au 24ème . Le problème c'est que les plus petites auto dans ce trophée sont des N3 et on sait que ca va vite une N3 .
Mais tout cela reste de toute façon secondaire , on est la pour se faire plaisir et rouler au mieux de ce qu'on sait faire . Aller le plus vite possible , vivre ces Es avec de grosses doses d’adrénaline et améliorer notre niveau dans ce sport. Ca quelque que soit le plateau c'est un objectif atteignable .
Départ le vendredi matin a 9h38 , parfait , on a les N°52 et ce sera notre deuxième rallye en groupe N4 . Groupe agonisant puisque nous ne sommes que deux , une belle Mitsu Evo6 et nous . Le pilote de la mitsu est du coin , c'est lui qui a gagné le groupe au rochois qu'a fait steph , je sais qu'a la régulière ce sera impossible . Mais on va s'accrocher quant meme et ne jamais rien lacher , sait on jamais .
Départ donc a la caserne des pompiers de Montriond pour l'es1 , j'avoue connaitre quasiment par cœur le début de l'es ce qui me permet de rouler très vite dans un bon rythme . Ça a toujours été mon point faible , roulant peu les début d’épreuves ont toujours été difficiles . Avant c’était catastrophique , maintenant c'est acceptable et au mont blanc c'est satisfaisant , la connaissance de la route remplace sur les premières minutes le calibrage du cerveau .
Je part aussi avec des plaquettes neuves a l'avant , mais cette année j'ai bien rodé mes DS3000 contrairement a l'an dernier . Ces plaquettes sont vraiment délicates a roder et j'avoue ne pas être certain a 100% de ce que j'ai fait .
Décompte , départ lent comme d'hab et tout de suite en confiance . Jerome assure un bon rythme et je me cale rapidement a la conduite aux notes. Les conditions de route sont tres similaires a celles des dernières années , un temps sec et doux , seul le dernier tiers de l'es en foret est humide et commence a se salir après 50 passages .
J'ai opté pour mes SA20 de l'an derniers , a terminer sur ce mont blanc , les pressions sont bonnes et les pneus bien chauds dans la foret , on ne subie pas trop cette dernière partie et on termine l'es assez satisfaits .
La dernière épingle avant la cellule avec une belle vue sur les pistes d'avoriaz
La remise en jambe a été bonne et le temps est au diapason . 8:50:00 contre 8:58:8 l'an dernier . 8,8 secondes de mieux en 12.5 km avec une voiture complétement identique . Pneus neufs l'an passé , pneus vraiment usés cette année . Comme quoi on exploite pas vraiment nos pneumatiques a notre niveau .
Petite liaison vers l'es deux en passant par une assistance ou il n'y a rien a faire . L'es deux c'est ni plus ni moins que joux plane vers samoens , une descente vraiment rapide et par moments très bosselée et remplie de plaques de goudron noir . Il faut vraiment être en confiance pour aller vite dans cette descente !
Départ , on se lance avec entrain un peu le couteau entre les dents il faut l'avouer . Des les premiers kilomètres j'arrive trop vite et avec une mauvaise trajectoire dans une succession de virages , la voiture glisse et se rapproche du fossé , l'alerte a été franche , trop vite pour le niveau de pilotage ! Jérôme me fait également remarquer l'erreur et on décide de baisser le rythme . Cela permet de reprendre confiance et d'augmenter a nouveau le rythme sans cette fois sur rouler . Dans tous cela la nuance est faible mais une bonne cadence dans la compréhension des notes permet toujours de placer correctement l'auto et de se laisser ainsi des petites marges de sécurité bien utiles .
Car de plus depuis 2013 mes amortisseurs retarés me permettent de ne pas soulager dans le bosselé . C'est a peine concevable pour qui n'a pas l'habitude de rouler dans une voiture de course mais cela permet une fois que le cerveau l'a accepté de passer a fond dans des parties défoncées .
C'est ainsi que j'aborde une des pires de ces parties juste avant le col du ranfolly, helas cette fois s'en est trop pour les bilstein DA competition , la voiture décolle et je perd l'avant un petit moment . Cela m’entraîne vers le fossé , enfin plutôt le gouffre car la voiture tire droit . Heureusement le train avant accroche et la voiture tourne . Deuxième alerte , j'ai sur estimé ce que peuvent encaisser les suspensions sur ce passage , ca restera gravé un long moment .
L'avantage cette fois ci c'est que je sais que l'erreur n'est pas due a un mauvais rythme ni a une faute flagrante de pilotage donc ça ne me fait quasi pas baisser de rythme . L'habitude de la vitesse en course me permet maintenant d'analyser ce qui se passe et d'ajuster en permanence avec une certaine logique . Plus de vitesse qui asphyxie et fausse les critères de jugement .
On entame donc le mini plateau qui mène au lac avec confiance . Non seulement ce passage est très plaisant en terme de pilotage mais en plus il donne de belles photos souvenir .
Tout de suite après ça se complique , on arrive assez vite sur un ciel aveugle avec un droite bosselé juste derrière . Le frein n'est pas facile a doser et l'on a toujours envie de passer ce ciel le plus vite possible . Cette année il y avait a cet endroit un gars qui maîtrisait le filé
Passé ce virage la descente commence , chaque année je sacrifie les premiers virages ou l'erreur n'est pas permise puis je tente de m’améliorer dans les grandes allonges en 5 en descente qui débouchent sur des virages le plus souvent sales .
Cette fois ci nous sommes vraiment sur un gros rythme , les notes parfaites permettent des freinages retardés au maximum qui ne laissent pas de place a l'improvisation . Les conditions de route sont bonnes , l'asphalte est sec et les pneus accrochent comme des SA20 chaud c'est a dire au delà de l'entendement .
Enfin se profile une des dernières épingles toxique , une grosse allonge suivie d'un petit gauche insignifiant qui mène a une autre allonge plus courte qui se termine en léger gauche sur épingle droite .
Il en faut sur cette section car le premier gauche insignifiant se passe a fond et juste après il faut prendre les freins très violemment pour passer de 5ème en 1ère tout en coupant la courbe gauche pour freiner bien en ligne droite . Tout se passe bien jusqu'au moment ou lors du double débrayage la première refuse de rentrer . Je me retrouve donc sans vitesse en prise en train d'essayer de rentrer la 1 et les mètres défilent . Inutile de vous dire que la fin du freinage est complétement foireuse , les mètres perdus ne se rattraperont pas et de plus je suis sorti de la trajectoire propre . La 1 est finalement rentrée mais nous arrivons beaucoup trop vite sur l'epingle , je tente d'inscrire malgré tout mais la vitesse me fait sous virer . La voiture commence cependant a tourner mais hélas nous tapons le rail de sécurité constitué de gros rondins en bois . Le choc est bref et fait rebondir l'auto sur la route , j'ai pris le rail pile sur l'angle avant gauche du PC . Un peu sonné je relance doucement la voiture , jerome et moi sommes a l’écoute des bruits . Rien de notable sur le petit bout de droit puis un bruit de frottement lors de l’épingle suivante .
L’expérience m'a appris qu'on roule tant qu'on peut , s’arrêter ne sert a rien et expose le plus souvent a un danger réel , les autres concurrents . On evolue donc sur quelques kilomètres a l’écoute de la voiture , en gardant une grosse marge de sécurité sur tous les virages . Passé ce laps de temps on constate que hors des braquages importants le pneu ne frotte pas et que par ailleurs le refroidissement eau / huile ne semble pas touché .
Gazzzzz , on s'est concentré a nouveau et on se remet a rouler . Plus a 100% mais tout de même avec un bon rythme . De toute façon rouler sur une es sans concentration et sans être impliqué c'est la meilleur façon de s'y mettre . D'autant plus que le petit hameau en fin d'es est toujours sale et piegeux . Cette année c’était pire , la volvo n'a d'ailleurs pas aimé .
On aborde donc cet enchaînement bien corde pour ne pas se faire jeter
On termine cette es sur quelques gros freinages , toujours un peu sur la retenue mais tout de meme relativement rassurés , la M3 fonctionne et rien de grave ne semble nous contraindre a l'abandon .
Des le point stop passé on se gare et on va ausculter l'avant . L'aile est pliée , le pc cassé , la grosse pièce de tôlerie qui supporte le pc est complémentent pliée et c'est la que frotte le pneu . Les radia d'huile et d'eau n'ont rien et le triangle avant n'a pas de trace de coup . Seul la biellette de direction c'est pliée sous le choc ce qui fait tirer la voiture a droite . La geo du train avant est surement faussée mais on fera avec . Niveau sécurité rien d’inquiétant donc , la chance a été de notre coté car de grosses pièces passives ont encaissé la puissance du choc .
S’entame alors une course contre la montre pour détordre les tôles et remettre en état ce qui peut l’être , il reste une grosse es avant l'assistance et non des moindres , les trois cols !
A l'aide de pierres on fera bras de levier avec la croix et le cric pour déplier la grosse pièce qui frotte , mission accomplie , la M3 roule a nouveau sans frottements . On scotch tout ce qu'on peut et même si la voiture tire a droite on est assez heureux de son état . La clairement sur cette touchette la chance nous a sourit et la solidité de la bmw a fait le reste . Cette sortie aurait vraiment pu signifier la fin du rallye , un coup dans le radia d'huile ou d'eau et s'en était terminé , 10 cm de plus et on arrachait un demi train .
C'est ainsi , on saisit notre chance et on trace vers l'es des trois cols .
Avec tout cela pas un oeil au chrono . Plus tard on découvrira que l'on signe le 79 eme temps sur 169 . A 20s sur 20 km soit une au kil des grosses sierra groupe A , 306 maxi de mottard et fiesta R5 de lafay malgré la touchette et la baisse de rythme qui en decoule . Était on trop vite ? Je l'ai longtemps pensé mais après coup j'ai changé d'avis , a posteriori je reste convaincu que l'usure du synchro de 1 de la boite a causé cette sortie , j'ai sans doute trop tiré sur la corde et roulé avec ma boite sans la réviser .
Cela m'a enseigné que plus on élève son niveau plus le moindre incident mécanique entraine de lourdes conséquences .
En attendant nous voila au départ de la 3 , départ sale et étroit qui sera suivit du passage de ces trois cols dont ramaz et encrennaz sont superbes .
Départ prudent donc histoire de reprendre confiance et d'assurer la partie sale puis on se jette dans la montée avec hargne , on subit la forte pente mais qu'y faire ? Plateau avec la ramaz ensuite , la c'est terrible , le rupteur en 5 est frôlé , tout défile a grande vitesse . Quelques virages sympa cassent la vitesse et l'on passe le col de la ramaz en trombe , s'ensuit une descente ultra rapide vers le praz de lys . Impressionnante de vitesse ! Elle se conclue par un long gauche qui signe l'entrée dans la petite station . Long virage bordé d'un parking ce qui me décide a l'aborder ... a bloc . Au trois quart de virage je découvre avec surprise et très rapidement angoisse un piquetage en bord de route réalisé avec de belles tige en fer fileté . Que faire ? Nous sommes en pleins appuis a la limite d’adhérence des pneus , freiner ne me semble pas la meilleure des options. Je décide de garder les gaz , la M3 se tord et gémie mais passe en trombe au ras des piquets . Cela restera un grand souvenirs pour jerome et moi , on a vraiment eut chaud aux fesses . Qu'elle drôle d'idée de piqueter a cet endroit la , vite un ouvreur !
La suite de l'es est moins drôle , après la traversée de la station on entame une descente constituée d'allonges et d’épingles le tout en forte pente . La clairement les freins de la M3 groupe N sont limites , non pas que cela chauffe mais plutôt qu'on est obligé de freiner assez tôt sur un espèce de boulevard et qu'on voit bien qu'on se traine .
Ca se termine par une épingle gauche super étroite qui mène a une longue montée jusqu'au dernier col dans une petite vallée étroite . C'est a cet endroit la très très rapide et la route est constituée d'une succession de virage aveugles et de ciel . Le grand toboggan du mont blanc . Au début j'avais détesté , maintenant j'adore depuis que j'ai énormément bossé cette section avec nath en reco privée . C'est de la triche me direz vous ? Non , juste de la prudence . Je pense que ce sont les kilomètres les plus impressionnants du rallye pour le copilote . On est quasi tous le temps en 5 et l’étroitesse de la route fait défiler le paysage a une vitesse ahurissante .
Environ un kilomètre avant le col on passe sur un petit ciel puis on accélère vers une compression , sitot passé le creux on passe la cinq et la a nouveau on passe deux ciel avec des droit on l'on prend corde . On est en accélération totale et juste avant le rupteur ca se termine par le passage du dernier col de l'encrennaz .
Ce col est un ciel complétement aveugle , au dernier moment on freine pour mettre la quatre pile sur un gauche et on se jette a la corde pour avoir la bonne trajectoire , on déleste et des l’atterrissage on se jete entre deux chalets juste après . Ce passage est ahurissant , on a l'impression d’être catapulté entre les maisons . Ce moment est d'une délectable violence , il doit être incroyable pour le copilote et particulièrement pour celui qui ne connait pas .
la photo n'en donne qu'un aperçu ingrat .
La suite de l'es est relativement courte mais bien toxique . Une descente effrénée vers la cote d'arbroz avec deux gros freinages sur des zones bosselées . Dans mon calculateur cérébrale un temoin rouge s'est allumé et s'est mis a clignoter . Cette séquence de route ressemblait a la sortie de joux plane et quelques chose de non identifié dans ce qui m'avait amené a sortir m'a fait basculer en mode sécurité .
Pilote t'on de manière régulière dans un rallye ou au sein d'une es ? Pour ma part la réponse est non .
Mode sécurisé . Réservé aux endroits très sales ou aux endroits ou quelque chose ne va pas . Très grosse marge de sécurité sur les freinages , pas d'appuis latéraux importants et pas ou très peu de cordes . Pas plus de 6000 tours pour le moteur . On debrief souvent en temps reel avec le copilote dans ces moments pour avoir son ressenti sur les problèmes rencontrés .
Le droit bosselé de fin des trois col passé en mode sécurisé , pas de roulis et voiture bien au milieu de la route , zero risques .
Mode courant . Priorité a l’écoute des notes et a la trajectoire parfaite , freinage retardé mais avec marge et appuis francs dans les virages . La fluidité est recherchée ainsi que l'endurance . Je dois pouvoir rouler dans ce mode 40 mn si il le faut . Le plaisir doit être ressenti et la sensation de facilité présente a l'esprit .
Mode full attaque . Freinages dégressifs poussés au maximum , je dois rentrer dans les virages avec encore pas mal de frein , les appuis en virages rapides sont maximum , les trajectoires deviennent plus tendues , on se jette dans toutes les cordes , la concentration doit être totale , a 200% car on a rogné sur la marge de sécurité .
A l'heure actuelle je suis incapable de rouler en mode full attaque pendant plus de 10 mn et je n'en ai pas envie . Approcher ses limites c'est se mettre en danger car les franchir c'est s'exposer a une sortie inéluctable et la frontière entre rouler a son max et rouler au delà est très mince .
C'est pourquoi je ne le fait que dans de courts moment et lorsque je suis disposé a le faire sentant a la perfection l'osmose pilote / copilote / voiture / profil de route . C'est surement ce que les gars en formule de promo sont amenée a faire le plus souvent possible .
Mais bon j'ai une approche perso différente , pour moi piloter ce n'est pas que chercher a aller vite , piloter c'est bien faire ce qu'on sait faire , c'est mettre en application seconde après seconde toutes ses connaissances acquises . Cela procure un sentiment de facilité et de plaisir incommensurable . Piloter est plaisant , quelque soit son niveau .
C'est pourquoi le rallye est si gratifiant , car étant seul sur la route on peut en permanence adapter son rythme a son niveau et éprouver ainsi un plaisir continue .
Bref tout cela nous mene a la cellule , l'es est terminée et on reprend notre souffle .
La première boucle de trois es est donc terminée , nous nous laissons glisser vers morzine pour mettre la voiture au parc fermé et aller déjeuner . Un point sur les chronos s'impose donc .
L'es3 qui fait 27.6 km n'est pas comparable a celle de l'an dernier car plus longue mais tres proche de celles de 2012 et 2011 . La cellule est juste 80 plus loin a l'arrivée cette année . Les temps peuvent donc être comparés .
2011 deux passages en 17:22 et 17:25
2012 un passage en 17:26
2014 16:35
Au début ça semble incroyable , presque une minute avec la même voiture ! La même ? Non , les amortisseurs refaits ! Mais c'est tout , même moteur , même boite et même pont . Le calibrage du cerveau , les enseignements du maitre Ducastel mis en pratique , ça finit par payer .
Un passage en attaque maxi , la voiture a déjà tournée au premier tiers du virage , le pilote et le copilote sont déjà projetés sur le virage suivant . On garde quant même une main sur le volant pour amorcer une correction en cas de survirage intempestif ( qui n'arrive que très rarement )
Avec tout ca donc après trois ES nous sommes 70 au général, bon pour les 50 c'est jouable . On est également 22eme du trophée michelin et ça c'est bon , 28s devant c'est l'ami gérard et sa 997 GT3 qui talonne a 0.6s le grand Loubet et sa 997 GT3 . Bon donc devant c'est plié , il n'y aura plus rien a gratter . Derrière ? Bein derrière ca fait peur ! Une clio R3 d'un bon des Cévennes qui a fait un TAQ dans la 2, une R2 emmenée par la charlotte D. qui après son passage chez N Bernardi avance de plus en plus vite . Ensuite une bmw compact f2/14 , nissan 350 Z gt+ et Barbara en sub R4 et puis de la clio super 1600 , un cayman GT10 et puis la 997 GT2 de nantet qui va remonter comme une balle . Bref une place surprenante qu'on va défendre bec et ongles .
Un petit coup d'oeil au groupe N nous donne aussi satisfaction , on est 4eme a 45s de l'evo6 qui est en tête . 45s en 60km c'est acceptable , on est a moins d'une au kil et c'est une belle evo 6 .
Le troisième juste devant est une 206rc a 22s , au début je me dit que c'est jouable et puis en regardant de plus prêt je découvre que c'est lui qui fait le scratch du groupe N dans l'es1 toute en montée et qu'il me met 20s rien que sur cette es . Il est de savoie et c'est son premier mont blanc . Bon .... bein je sais pas ce qu'il y a comme moteur dans cette 206 mais ca doit etre du maxi N . Comme de plus on a pas encore attaqué les grosses montées ( avoriaz et joux plane sens inverse ) je me doute bien que ca va pas s'arranger . Bon et bein 4 alors !
Du coup je regarde derrière , oui parce qu'on est encore 26 quant meme hein :est1-0
De la clio ragnotti a perte de vue mais j'ai deja 26s d'avance sur le 5eme . Voila , la c'est bien , quand je pense qu'à mes débuts je me faisait allumer par toutes les N3 , maintenant il m'en reste juste deux devant .
Et puis etre derrière Pellier c'est pas une honte , ce gars est toujours allé super vite .
:malcolmlol: .